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Quand on cherche une idée, souvent elle ne vient pas …  Comment s’entraîner avec les 10 idées par jour.

Les idées qui viennent sans qu’on les cherche

Nos premières idées, et souvent nos bonnes idées, nous viennent n’importe quand ou du moins c’est l’impression que cela nous laisse.

Pour celles-là, le plus difficile est souvent de ne pas les perdre. On ne parlera pas ici de comment les attraper, mais vous avez certainement entendu parler de la « boîte à idées » , qui est plus souvent une notion imaginaire pour récolter les différents post-it, carnets, papiers déchirés, mémos téléphone, e-mails , logiciel attrape-tout …

 

Avoir des idées quand on en cherche : cela s’entraîne

La page blanche, la tête subitement vide, l’impression d’un fondu au blanc quand on veut travailler sur une nouvelle idée, bonne de préférence… C’est au début incompréhensible. Quoi ? Ces idées qui viennent quand on n’a rien demandé ne sont plus capables de se pointer quand on est prête, avec stylo, ordi, heures de calme et de disponibilité devant soi ?

C’est simplement que cela s’entraîne. S’entraîner à chercher des idées, commme s’entrainer à chercher des coquillages sur une plage. Se pencher sur le sable, gratter un peu, identifier la matière, la couleur la forme, et hop en voilà un. On recommence, et en voilà deux. Assez vite on repère plus facilement un scintillement, le renflement du sable, une pointe…

 

Avoir 10 idées par jour

10 idées par jour : j’ai découvert cet outil auprès d’un entrepreneur américain, James Altucher, mais j’imagine que la méthode est utilisée par  de nombreux créatifs depuis longtemps. Voici le lien vers ses explications (en anglais)

 Comment faire : chaque jour dans un carnet (dédié de préférence), lister sur une page dix idées à propos d’un thème.

 Par exemple : 10 idées d’histoires pour enfants extraterrestres. 10 idées pour aider ma cousine à trouver du boulot.

Notez que le thème n’est pas nécessairement votre domaine de créativité. Le but est de chercher et trouver dix idées. Pas une bonne idée pour votre prochain scénario : 10 idées sur un thème donné.

Ce qui peut arriver  et comment y remédier :

1- Les cinq premières idées arrivent vite et puis ça coince, on a épuisé l’évident. Le reste semble peu intéressant, redondant, et à bien y regarder, les cinq premières idées ne semblent pas top. Que faire ? Ne pas juger ce qui est écrit (ne pas se relire peut aider), ne pas mettre la pression sur le fait de vouloir trouver une bonne idée. J’ajoute personnellement un chrono de trois minutes, c’est une technique qui fonctionne bien chez moi pour m’obliger à lister des idées. James Altucher suggère de se mettre un objectif de quinze idées ou ving pour en obtenir dix ! 

2- Vous coincez pour trouver le thème des dix idées. Et bien voilà votre premier thème : 10 idées de thèmes où rechercher des idées.

 3- Rien de ce que vous trouvez ne vous plaît. Ce n’est pas votre premier objectif !  L’idée, c’est de ne pas rester avec la page blanche. C’est de mettre le système de recherche en route. C’est de stimuler votre source à produire des idées.

Imaginez au bout de dix jours, un mois, un an…

  • Le nombre de fois que vous vous serez entraîné à trouver une idée, puis une autre , puis une idée moins évidente que les premières
  • Vous aurez pris l’habitude de régler les difficultés sur lesquelles vous butez quand l’idée ne vient pas (mettre une idée « stupide »,  » pas réalisable », « qui ressemble déjà à » …), pour continuer à faire couler la source aux idées .
  • Vous saurez d’expérience que vous savez trouver des idées.

Et vous aurez sous la main un gros stock d’idées. Toutes ne seront pas bonnes (mais statistiquement certaines le seront) , toutes ne seront pas ce que vous recherchez. Mais ce sont des points de départ, des idées que vous pouvez associer entre elles, des idées qui déclencheront d’autres idées, ou des sous listes d’idées…

 

La source aux Idées –

Quelle que soit cette source, elle existe, puisque nous avons des idées.

Je vois l’outil des 10 idées par jour comme une manière de la stimuler, et de me permettre d’avoir une sorte de réserve quand je cherche une idée. J’ouvre le robinet, et je sais que quelque chose va couler, que cela va amorcer la pompe. Cela permet au passage aussi d’améliorer « les idées qui viennent sans qu’on les cherche » . On les identifie mieux, on les retient sans les juger.

Et même quand on ne s’en sert plus (et oui, il y a toujours un moment où on arrête  pour une raison ou une autre, plus de carnet, plus d’envie, ou un autre outil a pris la place…), tout ce qui a été écrit reste là, pour plus tard peut-être. Comme un exemple vivant qu’en quelques minutes par jour, on peut réactiver notre source d’idées.

 

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Imaginons que vous êtes las un jour d’écrire des idées. Essayez autre chose.  La clé est de stimuler les zones de votre cerveau qui se sont atrophiées. (…) Je dessinerai  dix paires d’yeux.

– James Altucher, Becoming an idea Machine